Voici la suite de l’histoire que je vous ai raconté il y a quelques jours. Si vous ne l’avez pas lu, vous pouvez y accéder en cliquant ici.
Alors comme je vous expliquais dans le dernier blogue, lors de ma visite à l’Académie de golf David Leadbetter en Floride, l’entraîneur m’avait mentionné que le gros problème de mon élan, celui qui m’empêchait de progresser, se situait au niveau de ma prise.
Ma première réaction fut de douter du diagnostic mais l’entraîneur a su me convaincre et j’ai accepté.
J’ai décidé de faire tous les efforts nécessaires pour effectuer le changement.
Et c’est là que la suite de l’histoire commence… J’ai quitté la Floride pour retourner en Caroline du Nord pour ma 3e année universitaire. J’étais déterminé à faire de cette année-là, ma meilleure saison de golf. Je me disais qu’à mon niveau, un petit changement au niveau de la prise serait un jeu d’enfant…
Laissez-moi vous dire que ce fut tout sauf un jeu d’enfant. Ce fut en fait très difficile. J’avais énormément de difficulté à appliquer le changement et mon jeu se détériorait à vue d’oeil. Même avec un très bon jeu court, mes pointages montaient à chaque ronde jouée. Chaque jour j’avais le goût d’abandonner le changement et de revenir à mon ancienne méthode
Cependant, lorsque je regardais mon élan sur vidéo, je voyais que mon défaut s’améliorait tranquillement. Peut-être qu’après tout, c’était bel et bien ma prise la source du problème. Alors j’ai décidé de persévérer plus longtemps (ça aide aussi que je sois très entêté).
Cette période a durée environ 2 ou 3 mois. Je suis passé de jouer la normale ou sous la normale régulièrement à avoir de la difficulté à jouer sous les 80 à l’occasion. Ce fut pénible mais j’avais confiance que les résultats viendraient un jour.
Après ces 3 mois d’acharnement à effectuer un changement aussi simple, mes frappes de balles ont commencé à s’améliorer considérablement et le défaut dans mon élan avait complètement disparu pour la première fois en plusieurs années.
Pratiquement du jour au lendemain, je suis passé de jouer mon pire golf à jouer 67-68-70 lors de mon premier tournoi de golf de l’année et ainsi battre le record de pointage de mon université.
Lors du dernier texte, je vous ai dit que la morale de l’histoire était qu’il ne servait à rien de chercher des heures et des heures pour des solutions complexes. La solution se trouve plus souvent qu’autrement dans les positions de base.
La morale d’aujourd’hui, c’est que même si vous apportez un changement simple à votre prise, votre alignement ou votre posture, ça ne se fera pas automatiquement du jour au lendemain. Les solutions miracles au golf n’existent pas. Si vous essayez quelque chose de nouveau et que ça marche instantanément, dites-vous qu’en général, ça ne durera pas longtemps.
Il faut parfois accepter de prendre un pas en arrière pour en faire dix vers l’avant par la suite. Attaquez-vous à maîtriser les bases de votre élan et persévérez. Les résultats ne pourront faire autrement que de se manifester.
Depuis cette première leçon de golf à l’Académie David Leadbetter, il y a maintenant plus de 17 ans, chaque fois que j’ai eu un problème avec mon jeu, j’ai toujours regardé en premier vers ma prise, mon alignement, ma posture, le positionnement de mon bâton ou le positionnement de ma balle. Je dois dire que ça m’a très bien servi et je peux vous assurer que ça vous servira tout autant si vous faites de même.
Marc-André
Instructeur Golf21